Belle paire de flambeaux en bronze finement ciselé et doré d’époque Empire.
Chaque flambeau campe sur une base ronde à décor d’une frise de feuilles d’eau et godrons rayonnant autour de la tige. 
Cette dernière, à huit pans, est ornée de palmettes au collet et d’une boule très finement
amatie, au mat à la pointe, sertie d’une fine couronne de laurier.
Au sommet, le binet emprunte la forme d’un vase Médicis dont la base est godronnée.
Les bobèches arborent un décor de frise de feuilles d’eau faisant écho à celle de la base.

Quatre flambeaux identiques furent livrés au Garde Meuble pour le palais de Fontainebleau, par André-Antoine Ravrio, "bronzier-doreur rue de Richelieu No 93 à Paris » en juillet 1810.

Bel état de conservation, dorure d'origine.

Époque Empire, 1800-1810.

Références et bibliographie :

-« de bronze et de cristal » Marie-France Dupuy-Baylet, éditions Faton, p. 394.
-« les pendules et bronzes d’ameublement entrés sous le premier Empire à Fontainebleau » Jean-Pierre Samoyault, Éditions de la Réunion des musées nationaux, p196, n°184.
-Collections du Mobilier national, une paire de flambeaux identiques référencée au numéro 
GML-2181-002

André Antoine Ravrio (1759-1814) :
Un des plus illustres fabricants de bronze d’art de la fin du XVIIIe et du 1er Empire. André Antoine Ravrio est reçu maître fondeur
en 1777 et s’installe à son compte en 1790. Il dirige un établissement important sous l’Empire. Ravrio fournit des bronzes
d’ameublement pour les palais impériaux et pour une clientèle prestigieuse ( l'empereur Napoléon, le prince Murat, Louis
Bonaparte,... ).
Si l'on remonte à ses origines, André-Antoine Ravrio appartenait à une famille d'artistes célèbres liés à un ébénistes de renom
Vandercruse.
Ravrio choisi le métier de son père, celui de bronzier, et devint très vite un artisan recherché à la fin de l'Ancien Régime.
Ce que l'on sait moins sur ce maître bronzier d'exception était que ce dernier fut doué d’un talent de plume. Il composa de nombreux
poèmes et fut l’auteur de quelques vaudevilles. Il était membre de nombreuses sociétés littéraires et de bienfaisance. Il fut également le
créateur d’un prix de 3 000 francs pour permettre la découverte d’un moyen préventif pour lutter contre les dangers de l’emploi du
mercure dans l’exercice de la profession de doreur sur métaux.

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