Très belle et imposante paire de feux en bronze ciselé doré ornée de lions couchés à patine brune reposant sur une base drapée à franges, pompons et frise de fleurettes. L'ensemble s'achevant par des pieds fuselés à cannelures. 
 
L'inventaire de 1807 du palais de Laeken mentionne, dans le grand cabinet de l'Empereur, une paire de feux avec des lions identiques. (l'heure, le feu, la lumière. M. P. Dupuy-Baylet. Page 150.
Bien qu'Antoine André Ravrio et Claude Galle aient utilisé des modèles identiques de lions dans la livraison de certaines commandes (comme la paire de feux issue du fond Murat, livrée par Ravrio : l'heure, le feu, la lumière. Page 151); cette paire de feux est attribuée à Pierre Philippe Thomire. 
En effet, dès le début du XIXème siècle, Pierre-Philippe Thomire repris le modèle qu'il avait lui même réalisé en 1786 sous la direction de Jean Hauré, d'après un modèle créé par Louis Simon Boizot, pour le salon des jeux de la reine à Versailles. Il modifia quelques éléments afin de les adapter aux goût de l'époque Impériale. Des athéniennes en bronze ciselé font alors leur apparition. 
Ces mêmes athéniennes, dont Pierre Philippe Thomire garnie de nombreux autres modèles de feux. 
L'inventaire du palais de Fontainebleau de 1807 mentionne dans la chambre à coucher de la reine de Naples une paire de feux, livrée par Pierre Philippe Thomire, avec des athéniennes similaires. (M. F. Dupuy-Baylet, De bronze et de cristal, page 186).
 
Très bel état de conservation, dorure estompée à certains endroits, ce qui est tout à fait normal à la vue de leur fonction d'origine. 
Petit truc d'amateur : les feux et autres barres de foyer d'époque Empire ou antérieure étaient toujours utilisés. La chaleur des flammes ayant naturellement un impact sur la dorure, celle-ci  s'estompe. 
Donc, si vous trouvez des feux de ces époques, il est quasiment impossible que la dorure de ces derniers soit impeccable...,indice d'une redorure. 
 
Très belles pièces.